graphisme
Métagraphies
Couleur et rythme
La technique qui consiste à comprimer une couleur entre deux feuilles de papier ou deux autres matériaux donne naissance à des images inattendues de l’ordre du fantastique. L’artiste analyse la causalité des phénomènes susceptibles d’être considérés comme fortuits, afin d’en faire une classification.
1981-1990
Il s’agit d’introduire le pouvoir de la volonté dans la création de tels phénomènes, par le développement d’une technique et de sa pratique. Ce processus exprime tout à la fois la réflexion, le changement, la succession, le fait d’aller au-delà, à côté de, entre ou avec. Obtenue par un procédé non-reproductible, la métagraphie implique que l’artiste fasse glisser de la peinture à l’eau sur un papier imperméable, puis laisse le hasard agir sur la matière. Sa propre intervention consiste à trouver le vrai équilibre entre la fluidité de la peinture à l’eau et le temps de pose. Il existe des techniques similaires, comme l’huile pressée, l’amidon pressé, la décalcomanie. Mais la manière et le choix de matière de Mizui sont différents. Un critique international des beaux-arts, M. Sakaé HASEGAWA, dit en 1984 : « Quand j’ai vu ce tableau pour la première fois, j’ai pensé que cette image était la photo d’une montagne neigeuse. Mais en regardant de plus près, ce n’était pas une photo et cette image a eu une forte résonance en moi, on y perçoit le froid gelé et le silence. Je trouve que ce tableau transmet une ouverture philosophique et méditative, comme s’il pouvait laisser entrer dans le silence profond du cœur ».